COMPTE RENDU DES COLLOQUES FEMININS FEDERAUX

 

 

Depuis quelques années le Ministère de la Jeunesse et des Sports a axé une partie de sa politique sur le développement féminin. La F.F.T.T a suivi « le mouvement » en prenant quelques initiatives et notamment en organisant plusieurs colloques sur le sujet auquel j’ai pu participé, tout d’abord en novembre 2000 aux internationaux de Toulouse et en décembre 2001 à Paris.

Il en ressort une multitudes d’informations parfois très générales et parfois spécifiques à notre sport qui nous permettent de mieux comprendre notre situation actuelle.

 

I Le Sport féminin dans notre pays

 

1° quelques chiffres (Philippe Kermarrec Toulouse)

Il est intéressant d’abord de donner quelques statistiques significatives sur le niveau de pratique du sport  :

-         72,3 % des hommes ont pratiqué un sport et 37,5 % ont fait de la compétition.

-         64% des femmes ont pratiqué un sport et 16,9 % ont fait de la compétition !

les féminines dans les autres sports :

-         gymnastique 79 % (144 000)

-         équitation 70 % (259 000)

-         natation 52 % (90000)

les plus nombreuses :

-         tennis 361 000 (34 %)

-         équitation 259 000 (70 %)

-         Basket-Ball 162 000 (37 %)

Les sports de raquettes :

-         Badminton 41 % (52000)

-         Tennis 34 % (361 000)

-         Tennis de Table 14 % (22500)

2° Les chiffres en matière de responsabilités (Mme Dechavanne Paris) :

-         Présidente de Fédération 3 ou 4 (4% de féminines)

-         Comité Olympique : 3

-         Adjointes au Sports dans les grandes agglomérations : 12 sur 100

-         CROS et GDOS : 6 %

-         Ministère : une exception avec 2 postes clés qui étaient détenus par 2 femmes il n’y a pas si longtemps (Marie-George Buffet et Edwige Avice)

-         JO Sydney : 38 % de femmes mais 10 % encadrement technique, médical, administratif.

-          

II Aspect sociologique du T.T féminin : (Kermarrec Toulouse)

 

L’étude Falcoz s’intéresse aux obstacles : sport méconnu, études, maternité, mariage, attitude anti-féministe, faible effectif, problème d’encadrement, non motivation compétition, concurrence autre sport…

Les attirances T.T : rencontre, progression, compétition, bien-être, décompression, amusement…

La F.F.T.T a également fait des études avec un 1er constat notamment au niveau des quotas dans les catégories jeunes qui sont souvent bons dans les petites catégories (benjamines 30 % de licences) puis devient très mauvais ensuite (juniors 14 %).

Une autre étude demandait aux féminines qui avaient arrêté, leurs raisons, elles indiquent les éléments suivants :

-         les contraintes sportives : temps passé non valorisé, contraintes compétitions (plus de 30 week-ends pour les élites jeunes).

-         Dévalorisation du TT féminin : par les dirigeants, par les masculins.

 

Les obstacles à l’accès aux femmes aux responsabilités (Mme Dechavanne)

d’une manière générale la sphère privée appartient aux femmes et la sphère publique aux hommes.

Il existe également des freins à l’accès des femmes aux responsabilités.

-         les femmes c’est un choix de famille, les hommes c’est plus personnel

-         le rapport au pouvoir : la prise de décision appartient aux hommes, la reconnaissance des femmes, elles pensent perdre leur pouvoir de séduction si elles décident.

-         Les postes techniques : méfiance par rapport aux qualités physiques.

Question Parité ou Mixité ?

La parité semble utopique, l’accès aux responsabilités se situant par rapport au potentiel.

Mixité : c’est la solution la plus raisonnable : aider les femmes à accéder aux responsabilités car les féminines sont souvent isolées et le souhait de Mme Dechavanne c’est qu’on améliore la médiatisation du sport féminin.

 

III le « Tennis de Table » des féminines

 

Un sondage a été effectué par la Commission féminine du Comité de la Marne avec en 1er axe

Les mots clés qui définissent le tennis de table féminins et masculins.

Mots clés masculins : pratique, succès, performance, technique.

Mots clés féminins : jeu, exercice physique, convivialité.

points négatifs soulignés par les féminines : problèmes d’environnements, communication, affichages, pongiste « macho », peu d’éducatrices, problèmes psychologiques, image du tennis de table dévaloriser

Souhait des féminines :

1° L’accueil :

Ce sondage fait ressortir que les féminines souhaitent qu’un club soit avant tout un lieu de vie avant un lieu de pratique. Le mot « Accueil » revient souvent dans le sondage avec quelques solutions et propositions :

privilégier la qualité de l’accueil, inciter les mères de famille, créer un club house, promouvoir les tournois de masse, trouver un éducateur féminin, instaurer une politique pour les féminines dans les clubs, être vigilant sur la décoration, la convivialité, proposition de garderie, de pratique familiale.

2° Les compétitions féminines :

On s’aperçoit tout d’abord  que la notion de compétition n’est pas forcément formulée par les féminines.

Au colloque de Toulouse : 2 interventions avaient parlé à ce sujet :

D’abord une intervention sur l’entraînement en Chine qui souligne qu’il y a peu de compétitions dans ce pays. Et la 2ème intervention de l’entraîneur de Tamara Boros qui insiste sur le fait

qu’il n’y a pas besoin de faire beaucoup de compétitions pour bien jouer.

Autres souhaits sur les compétitions : organiser des compétitions dans les mêmes lieux, mais également dans les mêmes salles que les masculins, raccourcir la durée des épreuves.

3° L’accès aux responsabilités :

un constat : peu de femmes, manque d’informations sur les tâches à accomplir, réunions tardives, peu de valorisation de l’action féminine.

Les idées qui ressortent : d’abord ne pas imposer des postes dans les comités ou Ligues, établir un cahier des tâches. Pour valoriser, favoriser la formation.

 

 

 

 

IV Les féminines du Côté technique :

 

Lors du colloque de Toulouse, nous avons une intervention intéressante de l’entraîneur de la Souché Niort (Claude Bar) qui nous a indiqué les actions qu’ils avaient fait pour attirer le public féminin qui représente 30 % de son effectif soit 77 féminines.

Les actions : baby ping, groupes loisirs, scolaires (CE2 à CM2), 2 groupes de niveaux de compétitions, travail de fidélisation (Stages pongistes et tournois avec tableau féminin).

Son intervention également nous indique qu’il définit les filles en 2 groupes qui comporte chacun 2 niveaux :

-         filles compétitives : défier les garçons ou se défier entre elles.

-         filles non compétitives : acceptent le côté technique ou ne l’acceptent pas.

 

 

CONCLUSION

 

Résumons les grandes tendances du T.T féminin :

-         Accueil très important

-         Pas forcément demandeuse de compétition féminine

-         Demande aussi de la mixité à l’entraînement comme en compétition

-         Trouve le milieu pongiste « macho »

Néanmoins nous devons sur notre Ligue et notre département nous adapter à la demande.

Ce colloque départemental féminin est avant tout organisé pour vous laisser la parole afin que notre comité, la Ligue puissent dans la mesure de leur moyen développer le TT féminin.